Note de réalisation

Un cinéma « à l’ancienne »

Le serial, c’est du vieux cinéma. A l’ancienne et pur jus. Il ne faudra jamais le perdre de vue. D’où l’idée de s’en rapprocher un maximum dans la technique de réalisation. Noir & blanc contrasté de rigueur, effets de caméra réduits aux moyens de l’époque (années 30-40), effets spéciaux la plupart du temps en direct (durant le tournage), cadrage photographique, lumière artificielle autant que faire ce peut, jeu « théâtral » pour les acteurs… Bref, tout un tas de petites choses qui rendront une ambiance « vieux films ».

Un serial, ça se tourne rapidement, oui, mais ça se veut « classieux » aussi. Ce projet n’est pas une parodie. Même si on a du mal à se le figurer aujourd’hui, le principe c’est de l’imaginer et de le réaliser comme les anciens : presque au premier degré, avec juste une légère pointe d’autodérision. Pour résumer, disons qu’on a envie de faire un projet sérieux mais qui ne se prend pas au sérieux.

C’est dans ce sens qu’ont été « brossées » les différentes péripéties. Rapides, nerveuses, inattendues, parfois drôles. Et toujours, ou presque, accompagnées d’une musique multipliant les raccords musicaux. Quand le héros se retrouve nez à nez avec une horde de sbires, le fond sonore nous le fait savoir. Quand le méchant arrive dans un lieu, animé d’intentions peu avouables, la musique prend un ton déclamatoire.

On ne peut pas parler de serial, de sa réalisation sans évoquer les « cliffhanger ». Ces moments de suspens qui marquent les fins abruptes des épisodes (le fringant héros va-t-il échapper à la piscine de 40 requins après une chute de 100 m les pieds attachés et drogué ? Vous le saurez dans le prochain épisode). Chacun des sept épisodes décrits ci-dessous cherche à aller dans ce sens.

Mais attention, les trames des épisodes ne sont pas fixes. Elles peuvent évoluer. Il faut même l’espérer. C’est aussi ça le serial. C’est du roman feuilleton qui se fabrique au jour le jour.
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