Le dernier des trois Temps forts

Publié le par Charles Jude

23 h 15… Demain a lieu le dernier des trois Temps… Le tournage des Périls de Charles Jude s’est déroulé sur plusieurs mois (lire les précédents blogs) et a été articulé sur trois temps forts (autour de plus petits tournages). Le week-end à Saint-Goustan, les trois jours de la mairie de Vannes et… demain, au cimetière de bateaux.

Un lieu génial. Tout à fait ce qu’il faut pour « créer » un QG de sbires et de vilains tels que les serials aimaient à nous les représenter. Le seul souci : il se trouve forcément en extérieur. Ce qui, quand on tourne les 25 et 26 octobre, peut vite devenir problématique. Ah la Bretagne ! J’ai beau être suspendu aux lèvres des diverses miss météo que nous offrent les chaînes hertziennes en étant, pour une fois plus attachée à la carte qu’à celle qui nous la présente, je ne peux m’empêcher de me dire « qu’elle se trompe », car, tout le monde le sait, la météo n’indique jamais le temps qu’il fera mais le temps qu’il aurait dû faire…

Enfin, pour l’instant, « légère brume et quelques nuages viendront obscurcir le ciel. Seules quelques pluies éparses s’inviteront dimanche après-midi. Aucune précipitation à prévoir samedi. » Bon, on verra.

Ces samedi et dimanche sont aussi très importants car, une fois tournées, les scènes en boîte permettront de monter quasi intégralement les 7 épisodes (il ne restera plus que deux scènes si tout se passe bien à partir de lundi). Demain, nous aurons à tourner des plans motorisés à bord d’une magnifique Citroën C4 Torpedo lancée à toute berzingue sur un Charles Jude plus audacieux que jamais.

Les scènes de poursuite en auto, quand elles sont bien tournées, restent souvent dans le souvenir des spectateurs. Quand des « Grand Monsieur(s) » s’y mettent, le dialogue laisse totalement place à l’image, le fond à la forme. Tout est style, tension… c’est sans soute les séquences où le cinéma montre le plus sa véritable nature, ce pourquoi il est fait : les raccords, les valeurs de plans, l’accentuation du montage (ralentissement, accélération), le choix des temps morts, les climax… tout entre en ligne de compte. Le risque, c’est la « théorie de la glace et du petit garçon… » Il faut faire des choix. Une grande-mère ouvre son congélateur et offre à son petit-fils de se choisir une glace pour le dessert. Mais une seule. Le problème, c’est que notre petit garçon a une dizaine de parfums comme choix. Il hésite, hésite encore… Le temps passe et les glaces deviennent flaques. A force d’hésiter, notre petit bonhomme n’aura mangé aucune glace. Les courses-poursuites, c’est pareil.

Montrez à un gamin la course-poursuite de Matrix 2 (12 minutes) avec explosion, effets spéciaux, variation de plans immense, ralentis, etc. Montrez-lui ensuite une scène de poursuite d’un vieux film avec Steve McQueen ou la « course au char » d’Indy III, au timing extrêmement bien senti. Je vous parie que dans deux ans, il n’aura qu’un vague souvenir de Matrix 2. Par contre, les deux autres…

Demain samedi, on tourne « notre » course-poursuite. Elle n’aura pas ni le faste, ni la maestria de ses classieuses aînées, mais le tournage n’est pas à sous-estimer. Nous aurons moins d’une journée pour la tourner. Un sacré challenge… Mais bon, quand on a assiégé la mairie de Vannes, on se dit que ça doit jouable.

23 h 29… Météo France annonce en tout cas que ce sera possible.
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W
je suis pas d'accord sur la fin,a propos de l'impact des course poursuite:Bullit est un bon film,la pousuite en caisse culte,matrix reload est bancal.pourtant ,pour ma part (je ne suis pas le seul),les nouveaux effets,les nouvelles images,me font sautiller sur mon fauteuil et du coup quand je revois des anciennes scènes d'action ça me laisse passif...
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